Lumières

La lumière constitue un des axes plastiques de l’artiste, dont il travaille les possibilités et les effets depuis de nombreuses années, depuis ses « Electric Shadows », au début des années 2000, jusqu’à la peinture au pigment fluo luminescent que révèle l’ultraviolet. Electric Shadow, Zevs Le spectre de la lumière est partout présent dans l’exposition. C’est le feu et les flammes, la lumière aveuglante, flash de lumière courant autour du chemin de ronde, masquant le visage des rois, ou marquant la sentence de la « Machination ». C’est l’éclat de l’argent et la séduction de l’or, depuis le sac de Mona Lisa jusqu’au cadre […]

Un humanisme

Dès le début de sa carrière, Zevs s’intéresse à la culture contestataire et à ses expressions, urbaines ou plastiques. De même que le « Visual Kidnapping », dont est racontée l’histoire au dernier étage du donjon tenait d’une réflexion critique sur l’activisme, la plupart de ses interventions en milieu urbain visaient à déconstruire les fondements implicites de la hiérarchie d’un système de valeurs fondé sur le désir d’avoir et la pensée calculatrice. Symboles monétaires, logos des médias, noms des marques ou des banques… Zeus, en les maltraitant, en les « liquidant », se sert des images que produit la société de marché et de consommation […]

De l’original et de la copie

Les notions d’ »original » et de « copie » tissent quelques-uns des fils conducteurs de l’exposition. Zevs a souvent joué sur ces ambiguïtés entre le « vrai » et le « faux », l’authentique et la contrefaçon, manière de poser un regard critique sur la société de consommation, ses diktats et ses désirs. Ainsi, le « vrai-faux » sac de la Joconde, ressemblant dans sa forme à celui d’une célèbre marque de luxe française, mais en bronze recouvert d’or et siglé aux initiales du peintre italien. Ou encore le « vrai-faux » ordinateur à la pomme, dont le logo s’évanouit quand on s’en approche.   Usual Object, Zevs   Dans cette […]

La logique des logos

La réflexion critique sur les marques et les logos tient une place importante dans l’œuvre de Zevs. En 2004, il avait réalisé une affiche constituée d’éléments typographiques entièrement volés aux logos. Zevs choisit dès lors de s’attaquer au logo publicitaire dans l’espace public, Nike, Coca-Cola ou McDonald’s. Puis, il s’intéresse aux logos des marques de luxe qu’il reproduit pour les « liquider ». En le rendant liquide, Zevs s’attaque visuellement à la fonction symbolique du logo et interroge le pouvoir prescriptif du signe publicitaire.   Y€$, Zevs   Pour lui, l’art est un contre-pouvoir qui prend appui sur le pouvoir […]

Les pouvoirs en question

Résidence royale puis prison, le château de Vincennes concentre en ses murs, une longue histoire du pouvoir. L’exposition participe ainsi de la réflexion critique que mène ZEVS sur cette notion, que ce monument incarne historiquement, en tant que lieu d’exercice du pouvoir politique puis dans sa fonction pénitentiaire. Remise en question de ce pouvoir, surtout lorsqu’il est absolu, les portraits de rois flashés – Saint-Louis, Charles V, et plus encore « l’autoportrait » d’un Louis XIV auto-mutilé par le Soleil, tout comme cette machine programmée pour revivre symboliquement l’exécution de condamnés pendant la Révolution, suggèrent la violence de l’Histoire. Mais le pouvoir, […]