Les notions d' »original » et de « copie » tissent quelques-uns des fils conducteurs de l’exposition.

Zevs a souvent joué sur ces ambiguïtés entre le « vrai » et le « faux », l’authentique et la contrefaçon, manière de poser un regard critique sur la société de consommation, ses diktats et ses désirs.

Ainsi, le « vrai-faux » sac de la Joconde, ressemblant dans sa forme à celui d’une célèbre marque de luxe française, mais en bronze recouvert d’or et siglé aux initiales du peintre italien. Ou encore le « vrai-faux » ordinateur à la pomme, dont le logo s’évanouit quand on s’en approche.

 

Usual Object, Zevs

 

Dans cette dialectique de l’authentique et de la copie, Zevs franchit ici une étape, en créant la marque LDV, jouant sur l’idée de créer des copies plus originales que l’original, et la proximité avec le célèbre monogramme. On pourra découvrir les items LDV dans la boutique-showroom du rez-de-chaussée. Ici, des pièces exclusives, réalisées à la main par un artisan new-yorkais… mais, cachée dans l’arrière-boutique, une montagne de sacs « Made in China » révèle l’envers du marché…

Enfin, en faisant appel à des copistes chevronnés pour « refaire » la Joconde ou la Cène de Léonard de Vinci, par exemple, l’artiste réactive à sa manière les questions de la reproductibilité de l’œuvre d’art ou de sa « réappropriation ».