Résidence royale puis prison, le château de Vincennes concentre en ses murs, une longue histoire du pouvoir. L’exposition participe ainsi de la réflexion critique que mène ZEVS sur cette notion, que ce monument incarne historiquement, en tant que lieu d’exercice du pouvoir politique puis dans sa fonction pénitentiaire.

Remise en question de ce pouvoir, surtout lorsqu’il est absolu, les portraits de rois flashés – Saint-Louis, Charles V, et plus encore « l’autoportrait » d’un Louis XIV auto-mutilé par le Soleil, tout comme cette machine programmée pour revivre symboliquement l’exécution de condamnés pendant la Révolution, suggèrent la violence de l’Histoire.

Mais le pouvoir, hier et aujourd’hui, n’est pas tant politique qu’économique. Tel est un des sens de cette grande peinture, le « Repas », superposant à l’œuvre iconique de Léonard de Vinci, la Cène de Milan, un dîner à la Maison Blanche, réunissant dirigeants d’entreprises de l’internet, scientifiques et universitaires, mettant en lumière les liens qui existent aujourd’hui entre bio technologie, internet, réseau mondialisé et réalité virtuelle.

 

Repas, travail préparatoire

 

Dans la chambre du trésor, là où Charles V entassait ses deniers, « Cut to the chase » révèle, dans un flash de lumière noire, l’envers invisible d’un billet de banque, tandis que, par jeu autant que par dérision, est installée une machine permettant de frapper une nouvelle monnaie, signée Zevs.

 

Cut to the Chase, vue d’exposition