Dès le début de sa carrière, Zevs s’intéresse à la culture contestataire et à ses expressions, urbaines ou plastiques.

De même que le « Visual Kidnapping », dont est racontée l’histoire au dernier étage du donjon tenait d’une réflexion critique sur l’activisme, la plupart de ses interventions en milieu urbain visaient à déconstruire les fondements implicites de la hiérarchie d’un système de valeurs fondé sur le désir d’avoir et la pensée calculatrice. Symboles monétaires, logos des médias, noms des marques ou des banques… Zeus, en les maltraitant, en les « liquidant », se sert des images que produit la société de marché et de consommation non pour les réduire à néant, mais pour y ouvrir une faille, les inciser et en exprimer la maladie par la liquéfaction, comme on ouvre une plaie.

 

Visual Kidnapping, installation Galerie Patricia Dorfmann, Paris

 

Une manière de parler d’un monde en crise, de signifier, peut-être, la fin du monde tel que nous le connaissons.

Et puis autour du donjon court perpétuellement la lumière : « In girum imus nocte… » (nous tournons en rond dans la nuit…)

Et puis l’écran en forme de « The End » hollywoodien, dans la Sainte Chapelle, déroule en un infini zapping les breaking news du monde entier, sur fond de vitraux en travaux, évoquant l’Apocalypse.

Fin de l’Histoire ? Eternel retour ? Happy end ?

En faisant référence de manière régulière à cette figure de l’humanisme renaissant qu’est Léonard de Vinci, Zevs interroge la place de l’homme dans le monde, ou plus exactement, la place que l’homme se fait dans le monde.